lundi 29 juin 2009

Pourquoi est-il tellement important d'accepter...

Pourquoi est-il tellement important d'accepter, d'accueillir les choses telles qu'elles sont ? : parce que accepter c'est dire OUI. Et que c'est ce oui qui nous permet d'écarter l'obstacle qui cache la vérité à notre vue.

Souvent on croit accepter mais ce n'est qu'un oui extérieur, superficiel. Cette acceptation là n'est pas transformatrice. La plupart du temps nous sommes d'accord pour accepter ce qui est ...acceptable ! Mais c'est ce qui est inacceptable qu'il nous faut accepter. C'est seulement là que quelque chose va changer.

Cette question d'acceptation est l'une des choses ou l'on rencontre vraiment le plus de résistance. La raison ? Tout simplement parce que ce que notre mental a décrété comme inacceptable, il ne va pas spontanément d'un coup l'accepter. C'est normal d'ailleurs. Mais lorsque nous voulons être libre, lorsque nous voulons être libre de la souffrance, alors nous découvrons que tant que nous n'acceptons pas en nous ce qui est inacceptable et bien nous créons des tensions, des conflits et nous souffrons ( la plupart de ceux qui n'arrivent pas à comprendre le principe de l'acceptation sont ceux qui restent collés à ce que leur dit leur propre mental au sujet de l'acceptation ).

Ok, prenons quelque chose de très concret qui empoisonne souvent nos vies. Choisissons quelque chose en nous que l'on considère comme un défaut et que l'on n'accepte pas, c'est à dire contre lequel nous nous battons intérieurement.

Remarquons que parfois, ce "défaut" est quelque chose contre lequel on se bat depuis des années et quelques fois même de toutes nos forces et qui malgré cela est toujours là. Et le fait de ne pas l'accepter ne fait que nous faire souffrir.

Maintenant, ce qui est très intéressant, c'est de regarder ce qui fait que ce "défaut" est considéré comme tel et pourquoi on ne l'accepte tout simplement pas comme quelque chose qui est là ( attention, je n'ai pas dis que cela ne pourrait jamais être changé... ). On peut faire ceci en prenant un papier et un crayon pour mieux se rendre compte de tout ce qui peut ressortir de cet exercice.

Alors, il nous faut nous poser des questions comme :

-qu'est ce qui fait que je considère ce "défaut" comme tel ?

- pourquoi est-ce que je ne l'accepte pas (donc que je suis en lutte mentale permanente ou quasi permanente contre cela)?

-que produit en moi cette non acceptation et cette lutte intérieure au sujet de ce "défaut"?

Bien évidemment, c'est à chacun de trouver ses propres réponses. Mais surtout, il faut vraiment vouloir voir ce qui passe réellement par rapport à ces 3 questions. Et je vous assure que vous pouvez découvrir quelque chose de fondamentalement transformateur, c'est que ce NON à ce que nous sommes, ne nous aide nullement à changer les choses mais ne fait que créer des tensions et des conflits supplémentaires ( à cause du jugement, de la culpabilité ...).

Mais, si l'on ne fait que dire "ok il faut accepter", sans avoir vu les racines de notre non acceptation , cela ne nous soulagera pas d'un iota car ce ne sera qu'un simple mensonge par rapport à notre attitude intérieure plus profonde.

Il faut vraiment ressentir, jusque dans notre propre chair, que le non de la non acceptation est souffrance en lui-même.

Pour comprendre que c'est d'accepter la Réalité telle qu'elle est qui est le plus sage, il nous faut voir la Vie comme un Tout, un ensemble cohérent. Et c'est justement en acceptant et en accueillant la Vie telle qu'elle est là, ici, tout de suite que l'on peut faire l'expérience de la liberté qui habite l'instant. Il faut vraiment comprendre cela... mais c'est difficile tant que nous cherchons absolument à lutter contre ce qui est, contre ce que nous sommes.

Ce chemin n'est pas une recherche de perfection basée sur des concepts mentaux au sujet de la perfection de ce que nous devrions être. C'est plutôt la reconnaissance de la perfection de l'instant tel qu'il est. Il nous faut cesser de vouloir être parfait ou idéal par rapport à une idée que nous nous faisons de cette perfection ou de cet idéal. Il nous faut au contraire voir et comprendre qu'il existe déjà une perfection (pas celle que nous imaginons) et que cette perfection dépasse la compréhension intellectuelle. Et c'est dans la reconnaissance et l'acceptation de la perfection de l'Ensemble tel qu'il est que nous nous retrouvons comme déjà libre.

Mais alors, est-ce que nous ne devons rien changer et rester là à ne rien faire ? Cela dépend de ce que l'on veut. Veut-on être libre ou imposer la volonté qui résulte de nos intentions mentales ?

Si on veut imposer la volonté des intentions mentales (volonté personnelle, séparée du reste de la vie) alors ce ne sera jamais l'acceptation véritable. Il en résultera toujours à un niveau ou un autre une tension ou un conflit.

Mais si on veut être libre alors il ne faut rien faire au niveau des réactions mentales. Il faut revenir au centre de l'être que nous sommes. Et à partir de là, il est possible de laisser sortir l'action juste (car libre des conditionnements du mental).

La différence, avec ce que l'on aurait fait à partir du refus et de la non acceptation, c'est que là, nous sommes UN avec la Vie (au lieu d'être contre). Cette unité, cette union nous permet de laisser faire l'action juste sans nous attacher aux résultats (qui est encore un vouloir du mental) sous peine de retomber dans l'état d'esprit d'opposition ou de possession qui nous ramène à l'identification d'être une personne séparée. Cette personne soumise aux conditionnements et qui nous laisse encore et encore dans cet asservissement mental indigne de l'être que nous sommes en vérité.

samedi 27 juin 2009

Aimer c'est ce qu'il y a de plus beau (comme dit la chanson...)

Dans l'article précédent (je crois qu'en langage de blog on devrait dire un post ), nous abordions la question de savoir pourquoi nous voulons absolument être quelqu'un à travers une vie personnelle. Et dans ce questionnement, on découvre le besoin d'être aimé.

Ce besoin (fondamental) est l'un des moteurs de l'évolution de la Conscience.

Alors, ne découvrons-nous pas la plus grande joie à expérimenter lorsque l'on se sent aimé et que l'on aime soi même. Mais n'est ce pas pour la plupart d'entre-nous aussi un chemin vers la souffrance ?

Pourquoi, est ce que l'amour humain finit presque irrémédiablement dans la souffrance ?

Il nous faut regarder cela. Il nous faut trouver la réponse en nous.

Et si nous regardons bien, nous découvrons toujours la même cause, la conscience fragmentée par l'identification à la pensée.


C'est pour cela que notre amour n'est pas entier, pas complet, mais qu'il n'est que l'expression d'un manque à combler.

Oui, je sais que cela est difficile à regarder pour la plupart d'entre-nous. Vous savez, la véritable Connaissance de soi n'est pas qu'une agréable balade spirituelle. Oh non, nous découvrons souvent des choses sur nous-mêmes que nous ne voudrions surtout pas voir. Mais, si nous voulons vraiment nous connaître, si nous voulons vraiment être libre, alors il nous faut accepter de tout voir, de voir toute la vérité sur ce que nous sommes ou ce que nous croyions être.

Et là, en ce qui concerne l'amour, il nous faut découvrir, non pas parce que je l'écris, mais le découvrir en nous-mêmes, que nous n'aimons jamais vraiment totalement. Notre amour est sous conditions ( un peu comme la liberté conditionnelle des gens que l'on met en prison - vous voyiez un peu l'association des 2 - liberté et conditions).

Et bien c'est la même chose pour notre amour, mais le problème, c'est que l'Amour ne peut pas être conditionnel, sinon ce n'est pas de l'amour ( c'est plutôt : je t'apprécie ou je "t'aime" tant que tu m'apportes ce que je recherche... ouah ! et nous appelons cela de l'amour. C'est là que, si nous sommes un peu lucide, nous pouvons nous rendre compte combien nous sommes spirituellement ... comment dire ? allez, pour ne pas trop nous choquer on va employer le mot débutant. Et dire que nous avons l'arrogance de nous croire les êtres les plus évolués !

Il nous faut être humble et voir que nous sommes à un stade de l'évolution de la Conscience qui est une ouverture sur une autre possibilité, celle de découvrir qu'il existe une autre façon de vivre. Une façon ou le conflit et la souffrance ne sont plus. Ce n'est pas une utopie. Si vous faites, ne serait-ce qu'une fois l'expérience de qui vous êtes vraiment, vous découvrez un état d'être ou vous êtes un espace d'accueil inconditionnel de ce qui EST, tout ce qui EST ( et dans cet accueil total, le conflit n'est plus) et cet espace est l'Amour même.

Cet Amour là est l'énergie la plus formidable pour nourrir, guérir, satisfaire, réconforter, grandir, évoluer... Voilà pourquoi l'évolution nous amène à découvrir cette possibilité d'Amour que nous portons en nous, car c'est le joyau qui va permettre à la Vie de faire son prochain pas évolutif : manifester au grand jour le visage de l'Amour dans chaque parcelle de la création.

( peut-être qu'un jour on finira vraiment par vivre d'Amour et d'eau fraîche...)

jeudi 25 juin 2009

Pourquoi est ce que je veux être quelqu'un ?

L'histoire personnelle (ou l'identification à ce qui nous semble être notre histoire personnelle ) est le besoin d'être quelqu'un. Regardons cela ensemble.

Être quelqu'un, c'est sortir de la masse de l'inconnu pour être connu et reconnu, valorisé... avoir le sentiment d'exister. Et dans cet être qui cherche à exister, il y a une recherche et un besoin fondamental : celui d'être aimé, de recevoir de l'amour.

Tant que nous sommes identifié au moi qui se sent séparé de l'autre et du monde, notre existence est mû par ce besoin d'être aimé. Cela peut prendre des formes très différentes, même celle d'une générosité et d'une bonté extrême qui, finalement, ne serviront à son auteur que pour être reconnu comme une personne formidable ( réfléchissons à toutes ces paroles que l'on dit ou ces actes que l'on fait et qui semblent généreux. Est ce vraiment si désintéressé que cela ? Vraiment, regardons bien, car il y a là quelque chose de très important à découvrir. Quelque chose qui peut sembler extrême et déprimant mais... qui est vrai !

Tant que nous sommes quelqu'un (ou que nous croyons l'être), nous ne faisons rien qui ne soit pas intéressé. RIEN !

Il y a toujours la motivation (parfois inconsciente - cela nous rassure ...) de recevoir quelque chose en retour, même si cela est très subtil.

C'est par ce processus que l'on apprécie l'autre tant qu'il nous apporte ce qui nous intéresse. Il suffit que cela cesse et tout d'un coup, la personne aimée, appréciée... le devient beaucoup moins. Bien évidemment, on trouvera toujours que c'est de sa faute à elle (n'est ce pas vrai que nous fonctionnons de cette manière ?) Mon enfant, si tu ne fais pas cela, Papa et/ou Maman ne t'aimerons plus. Même si ce n'est pas toujours dis explicitement, c'est souvent le message qui est transmis et/ou reçu ( vous pouvez mettre d'autres personnes à la place de Papa/Maman et d'autres mots comme reconnu/apprécié/estimé... à la place d'aimer, mais fondamentalement, il s'agit toujours du même processus ).

Je sais, c'est déprimant, on se croit tellement spirituel et bon parfois... et on découvre que nos motivations profondes sont toujours égoïstes. Et si nous ne sommes pas d'accord avec cela (on en a tout a fait le droit ), c'est que nous n'avons pas bien regardé comment nous fonctionnons. Il est important de découvrir cette motivation en nous. Non pas pour nous culpabiliser, mais pour comprendre. Ne plus être dupe de comment nous fonctionnons, nous permet de faire un pas vers la connaissance des causes de notre asservissement.

Mais tout cela est "normal". C'est le processus naturel par lequel nous passons tous. Voilà pourquoi il ne s'agit pas de se culpabiliser mais de comprendre. Alors comprendre quoi ?

Si la Vie emprunte ce chemin là, c'est qu'il doit bien y avoir une raison et une bonne raison.

Aimer et être aimé n'est elle pas la chose la plus formidable ? Pourtant si on regarde on se rend compte que beaucoup de nos souffrances proviennent de cette recherche d'amour. Pourquoi ?
Parce que nous mendions cet amour pour faire cesser notre sentiment de nous sentir séparé, incomplet... nostalgie de l'unité de l'être que nous sommes.

Alors, sommes-nous condamnés à continuer à souffrir d'une manière ou d'une autre (parfois même certains vont jusqu'à renier ce besoin pour faire cesser le souffrance. Mais cela ne fait que créer un conflit supplémentaire).

La solution (comme toujours) est contenu dans le problème. Nous vivons de cette manière pour une raison, mais pour la voir, il faut vouloir comprendre que la Vie cherche quelque chose. Elle a un sens, un but (qui dépasse celui de satisfaire uniquement le confort de nos vies personnelles), il faut comprendre que la Vie est Conscience, et que cette Conscience passe par un processus qui lui permet d'aller vers la manifestation et la réalisation de son but.

Nous verrons cela dans le prochain article

Juste une précision : tout ceci ne doit pas nous faire cesser d'être aimable et de faire de bonne choses pour les "autres". Ce n'est pas parce que l'on découvre que nos motivations ne sont pas si désintéressées que l'on voudrait bien le croire, qu'il faut arrêter. En attendant mieux, c'est comme cela que ça doit se passer... mais la Vie nous "demande de passer au prochain épisode". C'est peut-être le prochain pas évolutif de notre humanité. Oui, ni plus ni moins, le prochain pas évolutif de la Vie à travers nous, chacun de nous... Comme quoi la vie personnelle peut sembler bien dérisoire à coté de cela.

mercredi 24 juin 2009

Tant que je suis hypnotisé...

Tant que je suis intéressé, voire même hypnotisé par les pensées récurrentes, les croyances et les concepts, je ne peux pas prendre contact avec une dimension et un regard plus vaste de la Vie. Je ne peux donc pas me découvrir tel que je suis véritablement car je crois être l'illusion à laquelle j'adhère - illusion qui provient de l'identification avec les images et les croyances mentales.

C'est cela qui nous empêche de relever la tête et de voir qu'il y a une autre version de l'histoire à propos de qui nous sommes. Un peu comme quelqu'un qui ne ferait que regarder la télévision sans jamais la quitter des yeux. Son monde se limiterait alors à ce qu'il voit sur l'écran. Et de ne voir que cela, lui empêche de regarder ce qu'il y a autour dans la Vie réelle. Hypnotisé par la télévision, il ne se voit pas lui même ni la vastitude du monde qui est là autour de lui.

L'histoire est identique pour nous lorsque nous sommes hypnotisés par notre mental. Nous ne voyons pas la Réalité telle qu'elle est et ne pouvons alors pas accéder à la découverte de la vérité au sujet de qui nous sommes vraiment. En fait, il serait plus juste de dire que la révélation au sujet de qui nous sommes ne peut pas se déployer tant que nous ne lui accordons pas l'attention et la présence lui permettant d'être vu par nos propres yeux.

mardi 23 juin 2009

Qui nous sommes est plus proche...

Qui nous sommes est plus proche de nous que notre propre souffle...littéralement, vraiment.

C'est d'ailleurs une telle évidence que l'on ne s'en aperçoit même pas. Tellement occupé à regarder et à nous projeter vers l'extérieur, nous ne voyons tout simplement pas la vérité de la Réalité sur ce que nous sommes.

De plus, à l'époque actuelle, nous avons perdu le goût du merveilleux, à tel point que nous avons du mal à croire ce que l'on découvre sur notre véritable identité. Cela est tellement à l'opposé de qui l'on croit être et semble trop incroyable que l'on s'en trouve tout retourné. Et là aussi, cela est vrai littéralement. Ce n'est pas une formule toute faite. Nous sommes littéralement tout retourné !

Toutes nos croyances sur nous-mêmes sont vues comme une perception toute faussée de la vérité. Cette découverte peut vraiment nous paraître trop extraordinaire pour sembler véritable.

On a alors l'impression d'être au bord d'un gouffre incommensurable. Tout ce qui était sous nos pieds et sur lesquels nous avions construit nos vies personnelles se dérobe sous le regard de la vérité. On se retrouve face à l'évidence que nous ne pouvons concevoir : nous ne sommes personne en particulier, nous sommes la Conscience qui accueille tout ce qui EST.

Et cela est tellement énorme et radical que la plupart d'entre-nous reculons face à cela...

Alors c'est comme si l'on voulait oublier ce que l'on vient de découvrir. La perception de l'espace d'accueil que nous sommes nous devient plus difficilement accessible. Mais maintenant que nous savons, nous avons le choix :

- oublier ce que l'on a vu et reprendre pied dans notre vie personnelle
ou
- choisir, dans un tendre appel du coeur, de rappeler cette possibilité de perspective de conscience et d'y revenir encore et encore jusqu' à, peut-être, transformer radicalement, la vision que nous avons de nous-mêmes et de la Vie.

lundi 22 juin 2009

Il suffit de changer de regard

Finalement, lorsque l'on a vu et compris que tout est en ordre tel quel, il ne reste plus qu'une seule chose à faire : choisir à quel endroit on va porter son regard.

Si je porte mon regard sur la vie personnelle ( vie personnelle = identification ), je la nourris et lui donne vie en tant que telle. Je ne vois que cela et j'ai alors l'impression d'être quelqu'un de particulier, séparé du monde.

Si je change la direction de mon regard, si j'élargis celui-ci en quittant des yeux "ma petite personne", alors il peut embrasser la vastitude infinie de ce qui est. Ce que l'on nommait alors
vie personnelle et qui avait tant d'importance, devient seulement une partie du tout, sans plus d'appropriation individuelle. Il suffit de changer de regard...

Juste être le regard qui accueille le monde et lui permet d'exister.

Juste être le regard qui accueille CE QUI EST dans sa parfaite unicité et où tout est à sa place.

Juste être le regard qui accueille l'autre tel qu'il est, un accueil inconditionnel...

Juste être cela qui permet d'être soi-même, plein et entier... un goût de vérité sur notre véritable identité.

Et si nous nous croyions ou nous ressentons comme autre chose que cela, c'est juste que notre regard s'est porté pour un instant sur une toute petite partie de l'immensité infinie de ce que l'on nomme la Vie.

samedi 20 juin 2009

Une pensée qui n'est pas sclérosée

Nous savons maintenant que c'est l'identification à la pensée récurrente, qui est mémoire morte et sclérosée, qui nous empêche de voir et de vivre la Réalité de la Vie telle qu'elle est.

Mais il existe une autre forme de pensée. Celle qui est un jaillissement vivant de la Conscience lorsque nous sommes libres de l'autre forme de pensée. Voilà la véritable intelligence - la plus haute forme de pensée ( le Zen dis : penser du tréfonds de la non pensée ).


Et cette pensée là est vivante, vivifiante, pleine de vérité, de force et d'énergie. Elle n'a vraiment rien à voir avec l'autre, la vieille pensée.

C'est à cela qu'on la reconnaît, parce qu'elle est pleine de vie et qu'elle est neuve à chaque instant. A l'inverse, la pensée récurrente des concepts et des croyances n'est qu'un vieux fossile mort depuis longtemps dont nous pouvons sentir l'aspect figé de sa lourdeur. Cette pensée là est morbide et répétitive alors que la pensée qui est jaillissement de Conscience est toujours nouvelle et fraîche, légère comme la brise du matin et parfumée du doux sentiment d'être en présence de la Vérité vivante de la Vie.

mercredi 17 juin 2009

Lorsque l'on a vu et compris...

Lorsque l'on a vu et compris que nous regardons la Réalité de la Vie à travers des concepts et des croyances qui déforment notre perception de celle-ci,

Lorsque l'on a vu et compris que ce que nous appelons notre personne est l'identification à notre histoire personnelle,

Lorsque l'on a vu et compris que cette façon de vivre, identifié à tout cela, génère notre souffrance et nos conflits,

lorsque l'on a vu et compris que la lutte et l'opposition ne servent à rien, sinon à renforcer ce qui nous maintient dans les limites de la personnalité,

lorsque l'on a vu et compris qu'il ne faut rien rejeter de tout cela mais seulement en être libre,

Lorsque l'on a vu et compris que même le concept de liberté appartient au monde de la personnalité,

Lorsque l'on a vu et compris que nous ne sommes pas en prison mais que la prison est en nous...

...alors nous pouvons essayer de changer de perspective et revenir encore et encore à cette évidence : je suis le regard et l'espace qui accueille la personne et le monde tel qu'il est en ce moment même - et non je suis cette personne qui est dans le monde.

C'est cela le retournement du regard.

Pour nous y aider, il nous faut d'abord faire la découverte en nous de ce regard qui est l'espace d'accueil de l'autre et du monde, puis doucement et sans rien forcer, être juste CE QUI REGARDE la vie se dérouler. Juste être cela qui accueille inconditionnellement ce qui se déroule ici et maintenant (comme si nous regardions notre vie se dérouler en en étant détaché, juste un(e) observateur(trice) bienveillant(e) mais non impliquée, comme si nous regardions cette vie se dérouler sans qu'elle soit la notre - cette exclusivité personnelle dont nous sommes passé maître.

Non pas que nous n'en ayons rien à faire, mais à partir de cet espace, nous sommes parfaitement en paix et savons que la Vie est parfaite telle qu'elle. Nous pouvons alors vraiment commencer à vivre car sans opposition, la Vie s'écoule naturellement. C'est à ce moment là qu'elle peut devenir extraordinaire, non pas dans les évènements qui nous arrivent mais dans la façon dont nous allons pouvoir les vivre et les accueillir... alors tout semble chanter la joie d'être vivant.

mardi 16 juin 2009

Nous ne pouvons pas quitter le chemin vers ici

Nous sommes déjà ce que nous recherchons. Quant allons nous cesser de courir après ce que nous sommes déjà ?

Il se créé beaucoup de souffrances parce que nous voulons changer le rôle du personnage principal de "notre vie".

Mais sommes-nous vraiment ce personnage, où sommes-nous plutôt celui/celle qui regarde la Vie s'écouler à travers ce personnage ?

Et si nous regardions le film de "notre vie" se dérouler au lieu de vouloir sans arrêt tout changer. Peut-être que ce film tel qu'il est a pour but de nous amener à un endroit précis, la rivière ne mène t elle pas à coup sur à la mer si on veut bien suivre son cours ? Mais nous, nous voulons sans arrêt que le film soit différent de ce qu'il est.

Lorsque nous montons dans le TGV Lyon-Paris, nous savons que ce train nous mène à bonne destination, il ne nous reste plus qu'a voyager en regardant tranquillement le paysage. Parfois celui-ci est beau, parfois moins beau, mais nous traversons tout cela en sachant que c'est juste comme cela. Nous n'essayons pas de changer le trajet du train pour passer absolument par où nous voudrions passer. Nous acceptons le trajet prévu le plus adapté pour arriver à destination.

Pourquoi ne faisons-nous pas la même chose pour ce que nous appelons notre vie. Nous sommes tous dans le même train qui nous mène au même endroit. Cependant, chacun veut choisir un itinéraire différent de l'itinéraire le plus adapté pour aller là ou l'on va. Que d'oppositions, de conflits et de souffrances inutiles... mais finalement tout ceci est parfait, même les luttes, les conflits et les souffrances, car tout cela fait aussi parti du plan.

C'est là ou c'est tout simplement extraordinaire. Quoi que nous fassions, c'est inclus dans le plan. Quoi que nous fassions, accepter ou refuser, de toute façon, nous ne quittons pas le chemin. Il est impossible de quitter le chemin vers ici (ou pourrions-nous bien aller ?).

Voilà le formidable cadeau - impossible de louper la fête, chaque seconde est celle qui doit être pour aller là nous nous devons aller - ICI .

Et ici, c'est d'abord un lieu ( en nous ) où nous pouvons voir tout ceci se dérouler en paix. Il existe un lieu où toutes luttes et tous conflits n'existent tout simplement pas !

La question à se poser alors est :

-est ce que je veux être libre et en paix ?

-ou est ce que je veux à tout prix imposer ma volonté dans ce monde ?

Oui, je sais, l'objection majeure dans ce cas est : "comment ça ! alors on ne fait rien et on laisse faire, c'est inacceptable !".

Dans un certain sens, oui, on laisse faire. Mais si nous sommes en ce lieu dont nous avons parlé précédemment, alors, libre de toute histoire personnelle, l'action juste se fait - cette action qui naît et prend sa source dans la Paix et dans l' Amour.

Je sais que pour beaucoup d'entre-nous, cela peut-être difficile à entendre. Il faut le découvrir par soi-même pour que cela prenne une réelle valeur (avant de le découvrir par soi-même, cela n'est que concept et n'a que l'intérêt d'un panneau indicateur - tout comme le panneau indiquant Paris ou Marseille nous montre la direction de ces villes mais n'a rien à voir avec ce qu'elles sont réellement ).

Tant que nous fuyons (de quelques manières que ce soit) la réalité de notre vie, et surtout tout ce qui nous fait souffrir, nous passons à coté du message que nous avions à y voir.

Je parle ici de toute cette souffrance que nous créons à cause de la non acceptation de la Réalité telle qu'elle est.

Découvrons l'espace d'accueil que nous sommes pour la Vie, au lieu de nous laisser emporter par les tourbillons incessants de l'identification à une vie personnelle et voyons alors ce qui se passe.

Voilà pourquoi dans un précédent article, je disais que ce chemin vers ici demande de tout redonner. Il s'agit de lâcher ce que la majorité d'entre-nous ne veulent absolument pas abandonner - une vie personnelle dans laquelle nous avons l'impression d'être quelqu'un.

Oui, il faut découvrir que nous ne sommes personne... nous sommes le regard qui permet à la vie d'être. Nous sommes l'espace qui permet à l'autre d'exister.

Nos vies peuvent alors prendre un sens nouveau, tout de suite, maintenant, telles qu'elles sont...

Si je vous disais que nos vies sont parfaites telles qu'elles sont pour aller là où nous devons aller... la plupart ne vont pas être d'accord. Il faut alors regarder pourquoi on ne veut pas voir que nos vies sont parfaites telles qu'elles sont... et à nouveau, on va découvrir le même mode d'identification aux pensées, aux concepts et aux croyances.

Alors, au lieu d'être l'espace d'accueil bienveillant de tout cela et d'en être libre, nous allons replonger pleinement dans l'identification. Celle-ci va faire apparaître effort et conflit. La souffrance continuera à nous aiguillonner de son dard jusqu'à ce que nous comprenions qu'il ne sert à rien de fuir mais qu'il faut seulement ouvrir nos yeux et voir que la liberté est déjà là... déjà là de toute éternité.

Et pour s'en apercevoir, il nous suffit de retourner notre regard (littéralement) - c'est quand même bête, toute cette souffrance simplement parce que l'on ne regarde pas du bon coté, non ?

lundi 15 juin 2009

Qui, qui, qui ...?


Le chemin vers ici n'est rien d'autre que découvrir la Vérité sur nous-mêmes et sur la Vie. Ce qui suppose que nous ne connaissons pas cette Vérité, ou en tout cas que nous n'en avons pas conscience. Voilà pourquoi il est si important de regarder, de remettre en question nos certitudes, de se questionner... pour découvrir ce qui EST et vivre à partir de cela.

Personne d'autre que nous-mêmes ne pouvons faire cela pour découvrir le lieu à partir d'où tout cela se passe.

Remettre en question nos certitudes doit aller aussi loin que de remettre en question sa propre identité (ou plutôt l'image que nous nous en faisons). Ce chemin demande tout. Il demande de tout redonner, tout ce que l'on a pris, ce que l'on a gardé, ce que l'on porte en nous à chaque seconde. Voilà pourquoi ce chemin est exigeant - si nous voulons VRAIMENT découvrir la Vérité à notre sujet, alors il faut être prêt à, rien de moins que de donner sa vie pour cela. Oui, il faut tout redonner... tout !

Mais sommes-nous prêt à défier la mort pour cela ?

Je ne parle pas ici de la mort de notre corps physique ( bien que cela doive aussi être regardé sérieusement aussi ). Non, il est question de la mort de la personne que nous croyons être à travers toutes les images, les croyances et les identifications que nous appelons notre personne.

Il est intéressant de remarquer que le mot personne veut à la fois désigner quelqu'un et l'absence de quelqu'un ( vous frappez à la porte de la maison de votre voisin et vous constatez qu'il n'est pas là - vous vous dites : tiens, il n'y a personne ).

Celui qui veut vraiment finir par regarder en face la Vérité sur lui-même, finira immanquablement par se poser des questions comme :

- qui souffre ?
- qui a peur ?
- qui veut réussir ?
- qui a peur de ne pas réussir ?
- qui a peur de mourir ?
- qui a peur de tout redonner ?
- qui meurt ?
- qui ne veut pas de la réalité telle qu'elle est ?
- qui veut être ailleurs qu'ici et maintenant ?
- qui veut du succès ?
- qui stress lorsque qu'il n'y a pas de succès ?
- qui se sent limité ?
- qui est confus ?
- qui trouve que c'est vraiment trop injuste ? ( mis à part Caliméro bien sûr )
- et encore bien d'autres questions du même genre ...

Il s'agit de se questionner, non pas pour trouver une réponse intellectuelle, mais bien pour découvrir que nous vivons la majorité du temps dans une illusion, celle de nous croire être quelqu'un que l'on est pas...

Et lorsque nous débusquons encore et encore ce défaut de perspective à notre sujet, s'ouvre la possibilité de vivre une révélation extraordinaire, celle de vivre à partir de notre véritable coeur - le centre de l'être que nous sommes, le lieu à partir duquel le miracle de la Vie est vécu...

Oui, il nous faut absolument découvrir à partir de quel endroit le miracle de la Vie est vécu, car c'est là et seulement là que nous sommes vraiment ( à la fois -nous sommes- en tant qu'être et -nous sommes- en tant que seul lieu ).

dimanche 14 juin 2009

Qui regarde ?

Qui accueille la pensée, qui la regarde, qui y adhère ?

Il est fondamental de découvrir cela !

Et pourquoi telle pensée ou telle croyance est un problème ?

Cela aussi il faut le découvrir !

Ne sommes-nous pas plus que la pensée ou la croyance ?

Le problème, ce n'est pas le contenu de la pensée... ni la pensée elle-même, mais la relation hypnotique que nous avons avec elle. Voilà pourquoi il nous faut absolument découvrir qui regarde la pensée.

Bien évidemment, il nous faut d'abord voir que nous ne sommes pas la pensée mais ce qui la regarde, ce qui l'accueille. Alors, nous prenons un peu de recul pour sortir la tête du seau. Et lorsque nous avons sorti la tête du seau, nous nous rendons compte que notre réalité dépasse (et de loin) le petit monde de l'intérieur du seau.

Alors qui regarde ?

Voilà la découverte que finit par faire celui/celle qui s'intéresse sérieusement à la Connaissance de Soi.

jeudi 11 juin 2009

Qui je suis sans cette pensée ?

Dans l'article précédent, nous avons abordé le sujet des phrases, des questions qui peuvent nous aider dans la désidentification de ce qui, en nous, créé la souffrance, le conflit, la séparation et finalement l'illusion d'être quelqu'un que l'on n'est pas.

Ces questions peuvent être différentes dans la forme, mais elles nous ramènent toutes à la possibilité de découvrir, de voir l'illusion trompeuse de notre propre mental ( quoi que je ne suis pas sûr que l'expression "propre mental" soit la plus appropriée).

La plupart des personnes que je rencontre et qu'y viennent vers ce "travail" sont bien évidemment dans un questionnement. Mais derrière ce questionnement, il y a quasiment toujours la souffrance. Comme si celle-ci était l'aiguillon qu'utilise la Vie pour nous "inviter" à ne pas nous arrêter mais à chercher et chercher encore le passage ( de plus en plus étroit ) vers la page suivante de l'évolution de la Conscience dans l'Univers ( ou plus exactement la manifestation d'une Conscience libre et totale dans la matière).

Alors cette question ?

Tout d'abord, reconnaissons que toute souffrance, tout conflit intérieur est dû non pas aux choses ou personnes extérieures, mais bien à cause de notre relation aux choses, aux situations et aux personnes. C'est donc bien la pensée au sujet de... qui créée la séparation, le conflit, la tension qui vont générer la souffrance intérieure.

A partir de là, à chaque fois que l'on se surprend dans cette situation de stress et de conflit (sans pour autant se trouver emporter par... - ce qui exige d'avoir suffisamment de force de Présence - cela se travaille ), on peut se poser la ou les questions suivantes :

Qui je suis sans cette pensée ?
Comment je serais sans cette pensée ?
Comment je me sentirais sans cette pensée ?

Et si l'on y réponds sérieusement, alors immanquablement, on en revient toujours à la même réponse.

Je ne vous donne pas cette réponse. Découvrez là par vous-mêmes en faisant l'exercice.

A chaque fois que vous vous sentez mal, stressé, anxieux, tendu ... au lieu de faire comme nous faisons tous la plupart du temps, c'est à dire de réagir mécaniquement ou de vouloir fuir, il faut accepter de regarder la vérité de ce qui nous arrive. Alors, on découvre la racine du mal, du stress, de l'anxiété, de la tension - une ou plusieurs pensées (concepts, croyances...).

Il faut ensuite se poser la ou les questions ci-dessus et avec attention, on regarde, on sent et on vit la réponse.

Le piège, c'est de donner une réponse intellectuelle avec un savoir lu ou entendu. Il faut abandonner tout cela et "répondre" à la question avec ce que nous découvrons de neuf ici et maintenant (même si cela est identique à hier et avant hier et ..., à chaque questionnement, vivre la réponse vivante et fraîche de l' ici et maintenant ).

Et si on fait cela à chaque fois que l'on se surprend à être happé par une pensée, alors on commence à vraiment prendre conscience que ce que nous sommes est bien différent de ce que la plupart des gens pensent au sujet d'eux-mêmes.

Découvrir, dé-couvrir... voilà tout le travail (et dire que tout gamin je voulais être archéologue...rires).

mercredi 10 juin 2009

La "richesse" de l'esprit

Il est des questions que l'on peut se poser et qui peuvent être des révélateurs sur notre manière de fonctionner, car fondamentalement, ce n'est que cela qui nous pose problème - la manière de fonctionner de notre propre esprit. C'est cela et seulement cela qui nous sépare de la Vie telle qu'elle est, de la Réalité Une et entière.

Mais tout d'abord, avant d'utiliser ce genre de questionnement, il nous faut avoir une vraie envie, une irrésistible flamme qui brûle en nous - celle de vouloir absolument découvrir la Vérité au sujet de nous-mêmes et de la Vie. Sans cela, nous ne ferons que rester à un niveau de réponse extérieure qui ne nous bouleversera pas.

Nous avons tellement l'habitude de fonctionner en pilote automatique, qu'il va nous falloir remettre tout cela en question... et beaucoup d'entre-nous ne sont pas prêt à le faire. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela demande un bouleversement énorme et qu'il est plus confortable et plus facile de rester dans ce que l'on connaît, dans nos habitudes... même si cela est générateur de souffrances.

En fait, ce bouleversement dont il est question ici, n'est ni plus ni moins de tout lâcher, ne rien garder pour soi - rassurez vous, je parle ici de pauvreté d'esprit, vous n'avez nullement besoin d'abandonner vos biens matériels.

Oui, il s'agit d'être pauvre en esprit. Il nous faut accepter de lâcher toute notre "richesse" conceptuelle mentale, désencombrer notre caverne d'ali baba pour vivre la vraie richesse, celle de la Vie qui EST. Cette Vie qui est déjà là de toute éternité et dont nous ne sommes "séparés" que par une perception faussée au travers des objets mentaux de notre propre esprit.

Et que nous sommes riches de tout cela, à ne plus savoir qu'en faire tellement nous sommes bourrés de concepts et de croyances (en fait tout ce qui fait que l'on croit être autre chose que ce que l'on est vraiment). Mais cette "richesse" là ne fait que nous appauvrir. Elle nous coupe de la source même de la Vie. Voilà ce qui est à voir et à reconnaître. Voilà ce que nous avons à découvrir en nous et qui finalement sera tendrement lâché lorsque nous serons prêt à nous ouvrir à la Vérité de la Vie.

Mais surgit encore un obstacle, celui de conceptualiser encore tout cela et d'en faire à nouveau une source de tension, d'effort conflictuel, un objectif à atteindre dans le temps : " demain, dans 1 an, dans 10 ans, je serais mieux et je pourrais lâcher...". Et nous revoilà tombés dans le cercle éternel du devenir temporel.

Alors, que faire ?

On entend souvent dire à ce sujet qu'il n'y a rien à faire, juste à être.

C'est vrai... et faux en même temps. Tout dépend d'où l'on regarde tout cela. D'un point de vue absolu, il n'y a effectivement qu'à être. Cependant, comme la plupart d'entre-nous ne pouvons pas accéder d'emblée à ce point de vue absolu, il va nous falloir faire quelque chose. Non pas construire ou chercher à obtenir, non, surtout pas, mais plutôt VOIR - DECOUVRIR - RECONNAITRE la vérité sur nous-mêmes - la vérité sur comment fonctionne notre esprit et sur qui nous sommes vraiment.

C'est là que ces fameuses questions peuvent nous être une aide utile, un façon habile de soulever le voile....

Nous aborderons une première question dans le prochain article.

mardi 9 juin 2009

La Vie ne peut pas être autre chose que ...la Vie elle même

Il nous faut bien comprendre, puis découvrir qu'il y a une globalité, un ensemble qui existe, qui EST. Et cette globalité, cet ensemble, c'est la Vie telle qu'elle EST.

Et cette Vie s'écoule, neuve et nouvelle à chaque seconde... juste neuve et nouvelle à chaque seconde... juste cela.

Et cette Vie qui s'écoule, cette Réalité vivante, ne peut pas être appréhendée en totalité avec notre outil conceptualisant qu'est notre intellect. Ce dernier ne peut concevoir la Vie que sous forme d'images et de concepts qui sont autant de fixations, de petites morts...

Si l'on veut tenter de comprendre cela, on peut constater la différence qui existe entre la photo d'une personne et la personne elle même. La photo n'a rien à voir avec la personne vivante. Elle n'est qu'une image, une fixation plate et sans vie d'un moment x ou y. Mais cette photo n'est PAS cette personne n'est ce pas? C'est juste une image.

C'est exactement la même chose qui se passe dans notre esprit au sujet de la Vie. Nous en avons des photos, des images dans la tête qui nous servent de référence pour vivre chaque nouvel instant qui se présente. Mais c'est une manière de faire qui nous empêche de vivre la Vie telle qu'elle jaillit à chaque instant, neuve et nouvelle.

Nous répondons à la Vie toujours fraîche avec de vieilles références mortes et poussiéreuses qui ne sont pas adaptées. Et c'est ce mode de fonctionnement qui nous amène tellement de souffrances. Toutes les mémoires du passé viennent gâter le nouvel instant. Elles nous empêchent littéralement de le vivre comme il est, neuf et libre de ce qui s'est passé l'instant d'avant. Ce n'est que dans notre esprit que nous le rattachons au passé. La Vie n'a pas de passé. Oui je sais, cela peut sembler troublant, mais la Vie est uniquement ici et maintenant. Elle n'est jamais ailleurs qu'ici et maintenant. Le passé et le futur ne sont que des concepts de notre esprit. Cela aussi il nous faut le découvrir par nous-mêmes. Juste ici. C'est le seul endroit ou la Vie EST.

Cela peut nous paraître totalement faux ou complètement dingue, mais là aussi, il ne faut rien croire sur parole. Il faut que chacun regarde comment fonctionne son esprit et qu'il découvre la Vérité à son sujet par lui-même. Ne croyez surtout pas tout ce qui est écrit ici, n'en faites pas un nouveau concept. Ne croyez pas, regardez et découvrez en Vous la Vérité sur qui vous êtes et sur la Vie.

La Vie n'a rien à voir avec ce que nous croyons à son sujet. Elle EST, un point c'est tout. Tout le reste n'est que concept et spéculation à son sujet.

Attention, si nous regardons profondément tout cela, il est possible que nous nous retrouvions face à un véritable précipice, celui de découvrir que tout ce sur quoi nous avons bâti nos vies jusqu'à aujourd'hui est... totalement faux, une grande et immense illusion. On peut alors prendre peur et reculer. Si cela arrive, il faut découvrir quelle partie de nous a peur de faire face à la Vérité sur la Vie et sur nous-mêmes.

Le délice de la feuille morte emportée par le vent...

Ce matin, la joie de la feuille morte portée par le tourbillon du vent m'a prise tout entier dans ses bras.

Enivré d'un bonheur simple et puissant, mon âme danse et boit la Vie comme la liqueur d'immortalité qu'elle est. Je ne suis plus rien d'autre que moi-même et la Vie qui me traverse n'est pas autre que Moi. Dans ces instants, je suis. Tous les soucis, les peurs ne sont plus dans ce grand bain de joie bouillonnante. Mon sang est remplit de bonheur et chaque cellule de ce corps chante la joie d'être simplement vivant. C'est inoubliable... et c'est tellement beau... c'est dans ces moments de vie intense, ces moments ou l'on épouse totalement la Vie que l'on est vraiment amoureux.

Oui chèr(e)s ami(e)s, soyons simplement de vrais amoureux de la Vie, cette Vie qui nous aime tant... oui tellement que cela en est presque insupportable parfois.

Emporté par le tourbillon de la Joie, je suis tellement Moi que je ne sais plus qui je suis... Je perds littéralement la tête, oui je ne suis plus qu'un coeur débordant d'un torrent de vie qui jaillit encore et encore...et encore. Dans cet éternel moment, je nous aime tellement... il n'y a plus d'ennemis, plus de problèmes, plus rien d'autre que la Vie qui chante et qui danse et m'emporte avec elle dans ce bonheur joyeux. Cet instant me dit : Viens et vis, soit simplement toi-même, libre de l'illusion que tu es autre que Moi. Il y a un tel sentiment de force et d'évidence dans cette expérience, un tel goût inoubliable qui rend tout le reste tellement... triste et mortel !

C'est aussi dans ces moments là que j'ai envie de nous crier que la Vie est merveilleuse et qu'il nous faut découvrir le bonheur d'être simplement là, libre de tout, même de l'idée de liberté.

Ces expériences ont un tel goût quelles restent gravées en nous pour l'éternité. Elles sont un phare qui nous guide dans la nuit lorsque à nouveau nous sommes happés par l'identification à autre chose que cela qui EST. Alors cette nostalgie de bonheur vivant est l'aiguillon qui nous aide à ne jamais oublier qu'il existe une Vie merveilleuse et que cette Vie n'est pas ailleurs, plus tard... non elle EST déjà, ici, maintenant. Nous n'en sommes séparés que par un voile, un voile d'illusion, un voile d'interprétation de notre cerveau... juste un voile à soulever...

jeudi 4 juin 2009

Découvrir pourquoi nous ne sommes pas en paix ici et maintenant

Il est une question qui peut nous accompagner ici, tout de suite. C'est :

"Qu'est-ce qui fait que je ne suis pas en paix, là, maintenant ?"

Et si nous nous posons sérieusement cette question ( c'est à dire sans chercher à fuir la réponse juste ), alors nous allons découvrir à chaque fois une même et unique raison. Oui, une seule et unique raison pour toutes les situations ou nous ne sommes pas en paix.

Alors, peut-être que la majorité des personnes qui vont lire cet article le savent déjà. Mais ce qui est important, ce n'est pas juste le savoir, c'est de le découvrir encore et encore pour chacun de nous dans notre existence à chaque fois que nous ne sommes pas en paix.

Quelle est cette raison unique qui fait que nous ne sommes pas en paix et cela qui que l'on soit et quelle que soit notre vie ?

Cette raison, c'est que nous n'acceptons pas la Réalité telle qu'elle est. Nous voudrions que ce qui EST soit différent. Et voilà une opposition, un conflit, une tension qui commence et qui nous amène à faire une autre expérience que la paix, l'expérience du conflit intérieur

C'est la seule et unique raison.

Si je suis capable d'accueillir et d'accepter CE QUI EST, alors je suis en paix. Je suis en accord avec la vie. Il y a union et dans cette union est la fin du conflit.

Oui, je sais, beaucoup vont dire : "mais comment ça tout accepter, il ne faut pas tout accepter, il faut faire quelque chose..."

Remarquez bien qu'il n'est pas question de se résigner. Non l'acceptation est tout autre chose que la résignation.

Mais si nous n'acceptons pas la réalité de ce qui est, nous nous faisons souffrir inutilement. Pourquoi?

Tout simplement parce que ce qui est EST et que nous ne pouvons pas le changer puisque cela EST ( c'est bon, tout le monde suit ?). La chose la plus sage que nous pouvons faire est alors d'accepter ce qui est puisque cela ne peut pas être changé. Et si nous sommes en paix car nous avons accepté la Réalité telle qu'elle est, alors nous sommes dans la meilleure disposition pour faire ce qui est juste. Notre action ne sera pas une réponse d'opposition et de conflit envers la Réalité refusée mais une action appropriée.

Et dans cette action juste, nous sommes avec la Vie et dans cette union il y a un sentiment de paix.

Alors, à chaque fois que nous ne sommes pas en paix, regardons en nous et découvrons que nous sommes dans la non acceptation de ce qui est.

lundi 1 juin 2009

Est-ce vraiment si profond ?

Souvent, on entend parler de profondeur de l'être. Et moi-même, je parlais encore récemment de cette manière. Puis, je me suis aperçu que notre façon d'aborder ce sujet était bien évidemment encore pleinement conditionné par notre mental. Très souvent, nous employons des mots différents pour séparer le profane du sacré, le superficiel du profond, le haut du bas...

Bien sûr, cela nous est indispensable pour pouvoir communiquer et se repérer dans ce monde. Mais là ou il nous faut être vigilant, c'est lorsque nous commençons à croire à ces concepts.

Je m'explique. Pour la Connaissance de Soi qui nous intéresse ici, nous cherchons à vivre et à découvrir la vérité sur nous-mêmes et sur la Réalité de chaque instant de Vie qui s'écoule. Mais la vraie connaissance (qui est toute différente du savoir) ne peut être connue qu'à travers le vécu, le ressenti. Et lorsque l'on veut partager son ressenti et son vécu, il nous faut le mettre sous forme de concept pour en parler. C'est très bien ainsi, car cela nous permet de pouvoir communiquer entre nous. Cependant, il y a un piège. C'est celui dans lequel nous tombons lorsque notre esprit s'accapare le concept du vécu d'autrui en croyant que cela est la Réalité et la Vérité. Cela est tout simplement FAUX.

Le "problème", c'est que nous fonctionnons tous plus ou moins de cette manière. Voilà pourquoi, nous ne vivons pas la Réalité pleine et entière de la Vie. Nous ne vivons la Vie, pour la plupart d'entre-nous, qu'à travers les concepts et les croyances qui sont stockés dans notre esprit.

Concernant la profondeur dont il est question au début de l'article. Regardons ou est le piège. Quelqu'un nous parle de la profondeur de l'être nous permettant de trouver qui nous sommes par exemple. Et bien, la majorité de ceux qui vont entendre cela vont s'imaginer que ce qu'ils sont vraiment, le JE SUIS, se trouve très profondément en eux (d'ailleurs souvent tellement loin que beaucoup ne le trouveront jamais). Se forme alors dans l'esprit cette image de cette profondeur abyssale. Mais est-ce vraiment la Réalité. NON ! Cela n'est qu'une idée que nous avons sur cela. Ce n'est aucunement la Vérité. Mais alors, nous allons faire correspondre notre recherche de notre Moi Profond par rapport à cette croyance. Et comme cette profondeur est ...(à oui au fait comment est-elle ?) ... alors nous allons supposer qu'il va nous falloir au moins 10 ou 20 ans pour nous trouver. Nous allons commencer à faire entrer le TEMPS en ligne de compte. Et puis aussi la difficulté du cheminement et puis je ne sais quoi d'autre qui ne correspond seulement qu'à l'idée, à la croyance que nous nous faisons de tout ceci (voilà les vrais obstacles).

Mais tout ceci n'est pas la Vérité de la Réalité telle qu'elle est.

Alors, regardons simplement et directement, sans concept et voyons si cet être que nous sommes, celui qui est au delà du mental, n'est pas tout simplement là, ici, juste là derrière le voile de l'esprit. Pas dans les profondeurs abyssales de l'esprit, non juste là, plus prêt de nous que notre propre souffle.

Ne faisons pas de tout cela un concept, mais regardons avec un oeil simple et neuf... et découvrons la Vérité sur qui nous sommes vraiment.