lundi 29 juin 2009

Pourquoi est-il tellement important d'accepter...

Pourquoi est-il tellement important d'accepter, d'accueillir les choses telles qu'elles sont ? : parce que accepter c'est dire OUI. Et que c'est ce oui qui nous permet d'écarter l'obstacle qui cache la vérité à notre vue.

Souvent on croit accepter mais ce n'est qu'un oui extérieur, superficiel. Cette acceptation là n'est pas transformatrice. La plupart du temps nous sommes d'accord pour accepter ce qui est ...acceptable ! Mais c'est ce qui est inacceptable qu'il nous faut accepter. C'est seulement là que quelque chose va changer.

Cette question d'acceptation est l'une des choses ou l'on rencontre vraiment le plus de résistance. La raison ? Tout simplement parce que ce que notre mental a décrété comme inacceptable, il ne va pas spontanément d'un coup l'accepter. C'est normal d'ailleurs. Mais lorsque nous voulons être libre, lorsque nous voulons être libre de la souffrance, alors nous découvrons que tant que nous n'acceptons pas en nous ce qui est inacceptable et bien nous créons des tensions, des conflits et nous souffrons ( la plupart de ceux qui n'arrivent pas à comprendre le principe de l'acceptation sont ceux qui restent collés à ce que leur dit leur propre mental au sujet de l'acceptation ).

Ok, prenons quelque chose de très concret qui empoisonne souvent nos vies. Choisissons quelque chose en nous que l'on considère comme un défaut et que l'on n'accepte pas, c'est à dire contre lequel nous nous battons intérieurement.

Remarquons que parfois, ce "défaut" est quelque chose contre lequel on se bat depuis des années et quelques fois même de toutes nos forces et qui malgré cela est toujours là. Et le fait de ne pas l'accepter ne fait que nous faire souffrir.

Maintenant, ce qui est très intéressant, c'est de regarder ce qui fait que ce "défaut" est considéré comme tel et pourquoi on ne l'accepte tout simplement pas comme quelque chose qui est là ( attention, je n'ai pas dis que cela ne pourrait jamais être changé... ). On peut faire ceci en prenant un papier et un crayon pour mieux se rendre compte de tout ce qui peut ressortir de cet exercice.

Alors, il nous faut nous poser des questions comme :

-qu'est ce qui fait que je considère ce "défaut" comme tel ?

- pourquoi est-ce que je ne l'accepte pas (donc que je suis en lutte mentale permanente ou quasi permanente contre cela)?

-que produit en moi cette non acceptation et cette lutte intérieure au sujet de ce "défaut"?

Bien évidemment, c'est à chacun de trouver ses propres réponses. Mais surtout, il faut vraiment vouloir voir ce qui passe réellement par rapport à ces 3 questions. Et je vous assure que vous pouvez découvrir quelque chose de fondamentalement transformateur, c'est que ce NON à ce que nous sommes, ne nous aide nullement à changer les choses mais ne fait que créer des tensions et des conflits supplémentaires ( à cause du jugement, de la culpabilité ...).

Mais, si l'on ne fait que dire "ok il faut accepter", sans avoir vu les racines de notre non acceptation , cela ne nous soulagera pas d'un iota car ce ne sera qu'un simple mensonge par rapport à notre attitude intérieure plus profonde.

Il faut vraiment ressentir, jusque dans notre propre chair, que le non de la non acceptation est souffrance en lui-même.

Pour comprendre que c'est d'accepter la Réalité telle qu'elle est qui est le plus sage, il nous faut voir la Vie comme un Tout, un ensemble cohérent. Et c'est justement en acceptant et en accueillant la Vie telle qu'elle est là, ici, tout de suite que l'on peut faire l'expérience de la liberté qui habite l'instant. Il faut vraiment comprendre cela... mais c'est difficile tant que nous cherchons absolument à lutter contre ce qui est, contre ce que nous sommes.

Ce chemin n'est pas une recherche de perfection basée sur des concepts mentaux au sujet de la perfection de ce que nous devrions être. C'est plutôt la reconnaissance de la perfection de l'instant tel qu'il est. Il nous faut cesser de vouloir être parfait ou idéal par rapport à une idée que nous nous faisons de cette perfection ou de cet idéal. Il nous faut au contraire voir et comprendre qu'il existe déjà une perfection (pas celle que nous imaginons) et que cette perfection dépasse la compréhension intellectuelle. Et c'est dans la reconnaissance et l'acceptation de la perfection de l'Ensemble tel qu'il est que nous nous retrouvons comme déjà libre.

Mais alors, est-ce que nous ne devons rien changer et rester là à ne rien faire ? Cela dépend de ce que l'on veut. Veut-on être libre ou imposer la volonté qui résulte de nos intentions mentales ?

Si on veut imposer la volonté des intentions mentales (volonté personnelle, séparée du reste de la vie) alors ce ne sera jamais l'acceptation véritable. Il en résultera toujours à un niveau ou un autre une tension ou un conflit.

Mais si on veut être libre alors il ne faut rien faire au niveau des réactions mentales. Il faut revenir au centre de l'être que nous sommes. Et à partir de là, il est possible de laisser sortir l'action juste (car libre des conditionnements du mental).

La différence, avec ce que l'on aurait fait à partir du refus et de la non acceptation, c'est que là, nous sommes UN avec la Vie (au lieu d'être contre). Cette unité, cette union nous permet de laisser faire l'action juste sans nous attacher aux résultats (qui est encore un vouloir du mental) sous peine de retomber dans l'état d'esprit d'opposition ou de possession qui nous ramène à l'identification d'être une personne séparée. Cette personne soumise aux conditionnements et qui nous laisse encore et encore dans cet asservissement mental indigne de l'être que nous sommes en vérité.

2 commentaires:

  1. D'accord avec ce que tu dis : comprendre qu'il existe une perfection de l'ensemble, c'est déjà un bon début ; car comprendre et reconnaitre que chacun instant que nous vivons est une perfection, ce n'est pas toujours aisé dans les moments très difficiles de l'admettre et de le vivre...

    Laurence

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  2. Bonjour Laurence,

    Oui, c'est vrai qu'il est parfois difficile de comprendre cette perfection de l'instant... surtout lorsque cela va à l'encontre de ce que nous voudrions.

    Mais c'est là ou il faut reconnaitre ce qui nous empêche d'accepter ce qui est tel que c'est... et s'apercevoir que la souffrance est là encore liée aux résistances que nous opposons à la Réalité.

    Stéphane

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